COUPLETS :
I Le Cheyladier, quand vient l’automne,
Part voyager loin de chez lui,
Pour de long mois il abandonne
Ses près, son champs, ses bois, ses Puys,
Voici lorsqu’il part son chant de départ :
REFRAIN... :
J’aime Cheylade et sa rivière
Son église au toit bas et lourd,
J’aime surtout la Cheyladière,
Qui sera ma femme au retour.
II Qu’il voyage dans la Gascogne,
Dans le Nord ou le Midi,
Dans le Poitou, dans la Bourgogne
Il regrette partout son nid.
Mais ce doux refrain endort son chagrin
REFRAIN...
III S’il a choisi pour ses affaires
La Bretagne ou le Dauphiné,
A ces deux pays il préfère,
Celui dans lequel il est né,
Vers lui chaque jour, part ce chant d’amour
REFRAIN...
IV S’il arrive jusqu’en Provence
Où naquit et vécut Mistral,
Il songe qu’il n’est pas en France
Pays plus beau que le Cantal
Mireille l’entend chanter en passant.
REFRAIN...
V S’il visite les Pyrénées,
Lourdes, sa grotte et Gavarnie,
Lui font revoir par la pensée,
Sa Font-saint et son Puy-Mary.
Et tout aussitôt il lance à l’écho
REFRAIN...
VI Quand sa campagne est terminée,
Le Cheyladier avec bonheur,
Revient vivre dans sa vallée
A la saisissante ampleur,
Joyeux et content il chante en plein vent
dernier REFRAIN :
J’aime Cheylade et sa rivière,
Son église et son saint patron,
J’aime surtout la Cheyladière, Qui bientôt portera mon nom !
C’est une de ces superstitions qui restent vivaces dans quelques fermes : ne jamais manipuler un troupeau de vaches un lundi pour éviter qu’un malheur ne touche une ou plusieurs bêtes ! Cela s’applique au fait de sortir les bêtes de l’étable au printemps, de changer le troupeau de pâture, mais surtout à la montée en estive. D’où vient cette superstition ? Les mémoires locales ne sont pas en mesure de nous l’apprendre, il ne semble pas qu’elle ait un fondement religieux, elle fait partie de ces traditions dont l’origine nous est inconnue.
Autre point : il est de notoriété publique que les vaches sont dotées de la parole lors de la nuit de Noël ! Elles doivent cette faculté temporaire au Diable lui-même : il est donc déconseillé d’entrer dans une étable cette nuit-là, et notamment pendant la messe de minuit, ce qui devait être un bon moyen pour remplir nos églises pendant la nuit de la nativité !
De nos jours cette croyance se transmet encore oralement dans certaines familles de notre vallée, mais n’est plus de taille à effrayer nos paysans, souvent en pleine période des vêlages à cette époque-là, et qui doivent surveiller leurs animaux la nuit aussi. Les vaches seraient-elles moins bavardes aujourd’hui, ou est-ce l’arrêt des messes nocturnes qui a cassé ce maléfice . . ?
Monsieur Emile REFOUVELET natif de Valette est le créateur de la liqueur «L’Auvergne Gentiane» maintenant appelée «AVEZE» (dans la visite de "l’espace Avèze" à Riom-Es-Montagne un film retrace l’histoire et les origines de sa fabrication). Il est aussi l’auteur de 25 poésies régionales rassemblées dans un recueil édité en juillet 1970.
Il y décrit la vie dans la région, la nature, les villages, les loisirs, …
Pour la vallée, il a écrit trois poèmes : "LE PUY MARY", "CHEYLADE", "APCHON ET SON CHATEAU", les voici, avec l’aimable autorisation de la famille REFOUVELET : (clic pour agrandir)
Une tradition liée aux travaux de fenaison "la bagadzeïre" consistait, lorsque le dernier char de foin était engrangé, en une fête conviviale autour d’un banquet. L’entraide étant souvent monnaie courante et la bagadzeïre était l’occasion de remercier tous ceux qui avaient apporté leur aide pendant la fenaison, ou les domestiques, et elle constituait souvent un prétexte pour se rassembler. Et pour cette occasion un coq était tué : ainsi de nos jours encore, si vous croisez au mois de juillet un éleveur de notre vallée qui vous dit qu’il a "tué le coq", vous saurez que ce n’est pas par lassitude d’être réveillé le matin, mais bien pour marquer la fin de la fenaison !