"il y a 100 ans l'Armistice" par Pierre Rodde

Ce texte important et fort écrit en 2018 par Pierre Rodde (qui nous quittait en mars 2023) met en lumière l'impact profond de la Première Guerre Mondiale sur les hommes et femmes de notre vallée, où presque toutes les familles ont été touchées par la mobilisation. 
Dès août 1914 les hommes de la vallée âgés de 21 à 48 ans rejoignent leurs régiments, laissant derrière eux leurs foyers et leurs terres.                                                                                                                La guerre initialement perçue comme courte s'étend sur plus de 4 ans, marquant durablement la région.
Dans la vallée, les femmes, enfants, adolescents, et les aînés prennent en charge les travaux agricoles, assurent la continuité des exploitations malgré les nombreuses difficultés, leur solidarité et leur courage permettent de maintenir les récoltes et soigner le bétail, dans un contexte marqué par l'absence des mobilisés et les ravages de la grippe espagnole.
La vallée pleurera la perte de plus de 120 de ses habitants tués au front !
Les journaux locaux relatent les combats, l'avancée des alliés, puis les célébrations de la victoire, tout en suivant les événements de la vie locale comme les foires agricoles. 
Puis vient le temps de la mémoire : les monuments aux morts érigés dans chacune des 4 communes, grâce à des souscriptions publiques et un fort élan communautaire, deviennent les lieux de mémoire collective du sacrifice des soldats, pour commémorer chaque année ceux de la vallée qui ne sont pas revenus.
Mais leur construction a soulevé bien des défis, voire des polémiques, allant du choix de l'emplacement à l'inscription des noms des disparus : leur propre histoire est également gardée ici en mémoire avec une précision inestimable.

                               Découvrez ce texte dans son intégralité ici : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Cheylade en 1899 » un ouvrage inédit, un témoignage unique
Christophe Roy

Jean-Géraud Chalvignac, instituteur affecté à Cheylade en 1897, rédige une monographie unique sur cette commune en 1899. 
Inspirée par une instruction du Ministère de l’Instruction Publique pour l’exposition universelle de 1900, cette œuvre dépasse largement les attentes administratives. 
Écrit à la plume sur du papier Montgolfier et riche en illustrations photographiques, le livre de 74 pages présentant une reliure en cuir et un format à l’italienne offre une analyse détaillée de la microsociété de Cheylade, explorant des thèmes tels que l’étymologie des lieux-dits, les curiosités locales, l’agriculture, les croyances, ou le climat rigoureux... 
Jean-Géraud Chalvignac y partage ses observations enrichies de critiques personnelles ou de digressions poétiques, comme lorsqu’il décrit la vallée ("c'est puissamment beau !") ou commente la toponymie locale. 
L’œuvre remarquable par sa précision et son soin reste un témoignage unique et historique, tant par son contenu que par sa forme, offrant un aperçu irremplaçable de la vie à Cheylade à la fin du XIXe siècle.

 

Découvrez l'article intégral de Christophe Roy sur cet ouvrage, ici :

 

Hiver 1857 : neige mortelle au Caire
Karine Roy

Evénement tragique dans l’histoire de la vallée, le 10 février 1857 une avalanche s’est détachée de la roche du Caire, elle détruit partiellement quatre chaumières, une cinquième maison a été complètement déplacée par la force de la neige et des débris, et ensevelit cinq femmes qui dormaient. Les victimes, retrouvées après neuf heures d’efforts intensifs de déblaiement, étaient les trois sœurs : Anne (28 ans), Françoise (19 ans) et Jeanne Sargat (12 ans), Catherine Salsac (17 ans), toutes quatre  originaire de Veresmes, et Gabrielle Gaillard (27 ans), résidente du Caire et tante de Catherine. 
Les obsèques ont eu lieu le 12 février 1857 à Cheylade, dans un contexte de désolation générale. L’événement a été si violent que les premiers échos du désastre n’ont atteint Murat que trois jours après la tragédie. Le commissaire de police et la gendarmerie se sont rendus sur place le 14 février, mais ne pouvaient qu’attester de la mort des cinq femmes.
Le récit publié dans L’Echo du Cantal le 21 février 1857, repris par nombre d’autres joiurnaux, rapporte l’ampleur de la catastrophe et souligne les difficiles conditions de l’époque, où les routes enneigées compliquaient la communication et les secours. Ce drame illustre à quel point déjà les avalanches pouvaient être imprévisibles et mortelles, même dans nos régions de moyenne montagne, faisant écho aux modifications climatiques actuelles !

 

Découvrez l'article complet de Karine Roy ici :